Le Palais de la Porte Dorée célèbre le père des iconiques souliers à talon rouge à l’occasion d’une exposition entièrement consacrée au travail de Christian Louboutin.
Il nous présente sa propre origine du monde. en effet, c’est bien « courbé » sur le pied de ces dames que le génie stylistique des temps modernes nous explique, pas à pas, quels sont le cœur de sa démarche et les ingrédients de son succès.
Du dessin au dessein
Telle une immense discothèque, 10 salles/10 ambiances, le créateur des souliers désormais mythiques nous raconte son histoire, ses influences, ses méthodes et ses délires. En quelque sorte, un voyage initiatique pour le visiteur de Cendrillon la balbutiante à Beyoncé l’exubérante.
Christian Louboutin, dans cette exposition singulière (car il est à la fois le sujet et le scénographe), nous transporte de l’église au peep-show en passant par l’atelier !
Né à Paris, jeune habitant du 12ème arrondissement, le créateur accumule les souvenirs d’enfance associés à l’énigmatique musée des Arts d’Afrique et d’Océanie (aujourd’hui devenu le musée national de l’histoire de l’immigration).
Mythe ou réalité ? Tout commence par une interdiction.
Le petit Louboutin est subjugué par un panonceau – aujourd’hui un pictogramme – qui représente un talon aiguille barré de rouge. Objectif : interdire aux belles de l’époque de molester sous leurs pas les sols en bois précieux qui font l’originalité de ce palais.
Pour Christian, tout commence donc par un dessin. Plus tard, il confiera que concevoir un soulier, c’est restituer les traits d’un visage. C’est sur la base de ses souvenirs maternels que Christian Louboutin créera une signature universelle à travers ses escarpins aux semelles rouges.
Quand le soulier
porte la femme…
On pensait avoir sublimé la femme de la tête au pied. Il aura fallu Christian Louboutin pour descendre jusqu’à cette dernière extrémité.
La mode féminine, tour à tour faite de matières, de couleurs, de parfums et de sujétions réunit désormais tous ces ingrédients dans le soulier de ces dames.
Avouons-le, en ce début du 21ème siècle, l’expression
« trouver chaussure à son pied » n’a plus rien avoir avec le grand amour. Christian Louboutin nous fait découvrir les chaussures féminines comme un objet de désir.