Tenet est le onzième long-métrage de Christopher Nolan, réputé entre autres pour Inception et Interstellar et son goût pour les retournements de situation et les casse-têtes scénaristiques.
Un regard sans spoiler sur le nouveau film du réalisateur.
Tenet, le futur du passé du futur
Une chose est sûre : il faut s’accrocher.
Le nouveau film de Christopher Nolan, très attendu, est conforme aux ingrédients qui firent le succès des précédents. L’ingéniosité du scénario est poussé à son paroxysme et il n’est pas rare d’entendre qu’il faut bien un second visionnage pour comprendre le scénario (pseudo scientifique) et l’enchevêtrement permanent du passé et du futur, et saisir toutes ses subtilités.
La métamorphose du temps
La terre ne nous appartient pas, nous la léguons à nos enfants. Nolan fait de cette juste affirmation l’instrument d’un réquisitoire contre le monde d’aujourd’hui, asséné violemment par des procureurs aussi implacables qu’inattendus : nos arrière-petits-enfants.
Ainsi donc, faute d’admettre et de combattre la détérioration écologique contemporaine, le film nous amène un autre combat : sauver les Hommes d’aujourd’hui contre la guerre à mort que veulent leur livrer leurs descendants.
Kafka n’est pas loin mais il faut bien admettre qu’il est largement dépassé.
L’apparence du possible
Le spectateur n’aura cependant pas devant lui l’arsenal habituel des films d’anticipation.
Pas plus qu’il ne sera transporté dans ce monde vengeur, à la découverte de ce futur détérioré.
Non ! L’effet Nolan, c’est de nous tenir en haleine dans le présent (enfin si on peut dire !) par la force de notre imagination, la véracité des personnages, la complexité des engrenages et une esthétique permanente.