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1917 ou l’esthétique
de la désolation

 
17 février 2020
3 min de lecture
Crédits photos © George MacKay dans « 1917 », de Sam Mendes
cinéma

La douceur et le monde de brutes réunis dans un même univers sans que la première, toujours aussi fragile que suggérée ne triomphe ni n’efface le second, paroxystique quand il s’agit de la Première Guerre mondiale. 

Car c’est bien de la guerre dont il est question dans le drame remarquable et saisissant de Sam Mendes.

Après que la france ait fini de commémorer quatre années durant "sa guerre", voici que le réalisateur nous conduit avec 1917 au cœur de la réalité tragique et désespérée de nos alliés britanniques.

Une immersion totale
dans la Grande Guerre

Sans jamais évoquer ce que l’Histoire retiendra de cette année charnière et effroyable de la Grande Guerre, la mission sans égale que nous font vivre Schofield (George MacKay) et Blake (Dean-Charles Chapman) nous conduit sans détour dans l’horreur quotidienne mais aussi et nous y voyons une réelle prouesse dans de nombreux instants de poésie.

L’esthétique
de la désolation

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Ce qui affaiblit l’insoutenable et laisse au spectateur une bouffée d’espoir au cours de ces deux heures haletantes, poignantes, terrifiantes ce sont bien ces incursions de tendresse. Les arbres brisés qui porteront à nouveau des fruits, ces rencontres fortuites qui porteront l’espoir. Au milieu du tumulte, il reste toujours quelques bribes de couleurs, il reste des paysages survivants de la désolation, il reste l’humanité et sa propension inextinguible à la survie.

Autre élément notable dans ce chef d’œuvre : l’esthétique de la désolation. À plusieurs reprises, le réalisateur nous surprend à trouver le beau, même au plus sinistre des scènes de guerre.

Un bel exercice
de style

Dans les lueurs des ruines embrasées d’Ecoust-Saint-Mein, dans les cerisiers en fleurs, dans les yeux d’une jeune femme qui porte sa part d’héroïsme anonyme ou dans les dédales de tranchées où s’entassent peurs, torpeurs et espoirs : Sam Mendes nous tient en haleine avec cette double mission impossible. Celle qui repose sur les épaules des deux héros du film, bien sûr. Comme celle qui consiste à nous faire ressentir l’importance du beau au plus sombre des affres de notre humanité.

Une belle leçon de communication en somme, puissante tant au travers des visuels que des mots.
Un périple ("storytelling") plein de rebondissements autour d’un défi quasiment impossible à relever qui pourrait faire penser à la "mission" que se fixe une entreprise pour réaliser sa "vision".
Des scènes minimalistes et authentiques dans lesquelles chaque détail a un sens et des acteurs qui jouent justes, pour des émotions décuplées qui invitent les spectateurs (la "cible") à se projeter.

Pour réussir ce tour de force, Sam Mendes explique avoir mené énormément de recherches en amont pour connaître son sujet sur le bout des doigts... et réussir à s’en détacher pour aller au-delà des faits. C’est ce que nous faisons également lorsque nous analysons le secteur d’activité d’un client avant de passer à la phase de création, pour être à même d’aller au-delà de la communication d’information et toucher émotionnellement.

Et c’est d’autant plus important lorsque nous devons communiquer sur un métier technique comme nous l’avons fait pour le groupe HMP, spécialiste de la mécanique et de la production, pour lequel nous avons cherché à transmettre des émotions via de belles photos des équipes en mouvement ainsi que diverses illustrations.

Crédits photos © Universal Pictures/Amblin Part

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